Le salon des pensionnaires de la Villa Médicis est une vaste pièce aux dimensions étonnantes : de 6 et 9 mètres de côté, 5 mètres de haut surmontés d'une voûte étrange : une ogive assez plate, en panier. L’espace culmine à 8 mètres en son centre. Alors que la pièce est vaste, l’espace est contenu, et semble resserré autour de nous.
Lorsque l’on entre dans la pièce, le salon est éclairé en contre jour par une seule grande baie et ne sont perceptibles que les contours de la pièce – son volume.
Lorsque l’on s’approche de la fenêtre, l’œil est attiré par la clarté dorée de la ville, et on découvre alors Rome qui dévale la pente vers le Tibre.
On se retourne vers le centre de la pièce, l’œil s’habitue à la pénombre, et il est possible de découvrir les détails de l’espace intérieur: un stuc recouvre les murs, une frise définit la jonction entre la verticale des murs et les cintres de la voûte. Cette frise est sertie de petits tableaux anciens : une cinquantaine de portraits à l’huile groupés par deux rythment régulièrement les contours du salon.
Qui sont ils donc ? Des « logistes », lauréats du « premier Grand Prix », envoyés pour quatre ans à l'Académie de France à Rome. Ils sont agés de 15 à 29 ans et obligatoirement célibataires.
50 hommes. Et pas de femme. Aucune.
Le projet présenté ci-dessus propose de combler les failles qui séparent chaque couple de portraits masculins, pour mettre au jour les femmes, ici absentes.
Dans son article “Le donne et il grand prix de Rome” Patrizia Celli a recensé 24 femmes lauréates du grand prix de Rome qui ont été pensionnaires à la Villa entre 1911 et 1972. Quelques éléments de biographies succincts peuvent être trouvés également dans le dictionnaire biographique des pensionnaires de Annie et Gabriel Verger.
Nous avons recherché les portraits de ces 24 femmes, nous en avons trouvé 18 dont 5 peints (la tradition des portraits peints disparaît à partir de 1930). Nous proposons de faire réaliser tous ces portraits par des artistes, et de les exposer, comblant ainsi les failles du Salon de Pensionnaires.
Lucienne Heuvelmans – sculptrice – est la première femme à remporter le Grand Prix de Rome en 1911 (tandis que le prix existe depuis 1663), Maryse Voisin L'Anthoen - sculptrice également – fait partie de la dernière promotion des logistes, avant que la révolution de Mai 68 ne mette fin au Grand Prix qui récompensait la peinture, la sculpture, l’architecture, la composition musicale, et la gravure.
24 femmes, donc, mais pas une seule architecte.

1. Salon des pensionnaires, Situation existante

2. Salon des pensionnaires, Projet

3. Salon des pensionnaires, Situation existante

4. Salon des pensionnaires, Projet

5. 1911–1920, Lucienne Heuvelmans, sculptrice

6. 1914. Lili Boulanger, compositrice

7. 1921–1924: Marguerite Canal, compositrice

8. 1924–1927: Jeanne Leleu, compositrice

9. 1926–1929: Odette Pauvert, peintre

10. 1930–1933: Jacqueline Barraine, compositrice

11. 1930–1933: Aleth Guzman, graveuse en médaille

12. 1933–1936: Yvonne Desportes, compositrice

13. 1939–1942: Madeleine Lavanture, peintre (portrait non trouvé)

14. 1948–1951: Eliane Beaupuy-Manciet, peintre (portrait non trouvé)

15. 1949–1952: Odette Gartenlaub, compositrice

16. 1950–1953: Adrienne Clostre, compositrice

17. 1951–1954: Françoise Boudet, peintre

18. 1951–1954: Evelyne Plicque-Andreani, compositrice

19. 1960–1963: Arlette Budy, peintre (portrait non trouvé)

20. 1964–1967: Jacqueline Deyme, sculpture

21. 1964–1967: Janine Yolande Boyer, graveuse en médaille (portrait non trouvé)

22. 1965–1968: Lucie Robert-Diessel, compositrice

23. 1966–1969: Thérèse Brenet, compositrice

24. 1965–1968: Brigitte-Anne-Marie Courme, graveuse (portrait non trouvé)

25. 1967–1970: Monique Cecconi-Botella, compositrice

26. 1967–1970: Joséphine Chevry, sculptrice

27. 1968–1971: Anne-Henriette Houllevigue (Poirier), sculptrice

28. 1969–1972: Maryse-Janine-Pierrette Voisin-l’Anthoën, sculptrice (portrait non trouvé)
- Sources :
- “Le donne e il Grand Prix de Rome, Patrizia Celli, Studiolo numéro 15, 2018.
- “Dictionnaire biographique des pensionnaires de l’Académie de France à Rome 1666–1968 ”, Annie et Gabriel Verger.
- Tableau synoptique des pensionnaires (1914–2002), dans “L’Académie de France à Rome aux XIXE et XXE siècles”, Anne Lise Desmas.
- Crédits Photos et/ou Portraits :
- 5. Agence Meurisse, 1911. Bibliothèque nationale de France, département Estampes et photographie, EI-13 (2465)
- 6. Pierre Bodard, 1914 (inv AFRo 016).
- 7. Jean Despujols (pensionnaire 1919–1923)
- 9. Odette Pauvert, La Promotion de 1926, 1927, huile sur toile, © Académie à Rome-Villa Médicis
- 10. 1946 © Boris Lipnitzki / Roger-Viollet
- 12. Anonyme (imv. AFR 2016.452) Publié en 2018 dans le numéro 15 de la revue 'Studiolo' , revue d'histoire de l'art de l'Académie de France à Rome -Villa Médicis.
- 15. © Odette Gartenlaub
- 16. © J. Simide, Fonds : Sacem, vers 1949
- 17. SESAM Revue Savante et Artistique de la Banlieue Parisienne Sud - Volume VII - 1950
- 22. coll. J.C. Sangouard
- 23. coll. Thérèse Brenet
Le salon des pensionnaires de la Villa Médicis est une vaste pièce aux dimensions étonnantes : de 6 et 9 mètres de côté, 5 mètres de haut surmontés d'une voûte étrange : une ogive assez plate, en panier. L’espace culmine à 8 mètres en son centre. Alors que la pièce est vaste, l’espace est contenu, et semble resserré autour de nous.
Lorsque l’on entre dans la pièce, le salon est éclairé en contre jour par une seule grande baie et ne sont perceptibles que les contours de la pièce – son volume.
Lorsque l’on s’approche de la fenêtre, l’œil est attiré par la clarté dorée de la ville, et on découvre alors Rome qui dévale la pente vers le Tibre.
On se retourne vers le centre de la pièce, l’œil s’habitue à la pénombre, et il est possible de découvrir les détails de l’espace intérieur: un stuc recouvre les murs, une frise définit la jonction entre la verticale des murs et les cintres de la voûte. Cette frise est sertie de petits tableaux anciens : une cinquantaine de portraits à l’huile groupés par deux rythment régulièrement les contours du salon.
Qui sont ils donc ? Des « logistes », lauréats du « premier Grand Prix », envoyés pour quatre ans à l'Académie de France à Rome. Ils sont agés de 15 à 29 ans et obligatoirement célibataires.
50 hommes. Et pas de femme. Aucune.
Le projet présenté ci-dessus propose de combler les failles qui séparent chaque couple de portraits masculins, pour mettre au jour les femmes, ici absentes.
Dans son article “Le donne et il grand prix de Rome” Patrizia Celli a recensé 24 femmes lauréates du grand prix de Rome qui ont été pensionnaires à la Villa entre 1911 et 1972. Quelques éléments de biographies succincts peuvent être trouvés également dans le dictionnaire biographique des pensionnaires de Annie et Gabriel Verger.
Nous avons recherché les portraits de ces 24 femmes, nous en avons trouvé 18 dont 5 peints (la tradition des portraits peints disparaît à partir de 1930). Nous proposons de faire réaliser tous ces portraits par des artistes, et de les exposer, comblant ainsi les failles du Salon de Pensionnaires.
Lucienne Heuvelmans – sculptrice – est la première femme à remporter le Grand Prix de Rome en 1911 (tandis que le prix existe depuis 1663), Maryse Voisin L'Anthoen - sculptrice également – fait partie de la dernière promotion des logistes, avant que la révolution de Mai 68 ne mette fin au Grand Prix qui récompensait la peinture, la sculpture, l’architecture, la composition musicale, et la gravure.
24 femmes, donc, mais pas une seule architecte.

1. Salon des pensionnaires, Situation existante

2. Salon des pensionnaires, Projet

3. Salon des pensionnaires, Situation existante

4. Salon des pensionnaires, Projet

5. 1911–1920, Lucienne Heuvelmans, sculptrice

6. 1914. Lili Boulanger, compositrice

7. 1921–1924: Marguerite Canal, compositrice

8. 1924–1927: Jeanne Leleu, compositrice

9. 1926–1929: Odette Pauvert, peintre

10. 1930–1933: Jacqueline Barraine, compositrice

11. 1930–1933: Aleth Guzman, graveuse en médaille

12. 1933–1936: Yvonne Desportes, compositrice

13. 1939–1942: Madeleine Lavanture, peintre (portrait non trouvé)

14. 1948–1951: Eliane Beaupuy-Manciet, peintre (portrait non trouvé)

15. 1949–1952: Odette Gartenlaub, compositrice

16. 1950–1953: Adrienne Clostre, compositrice

17. 1951–1954: Françoise Boudet, peintre

18. 1951–1954: Evelyne Plicque-Andreani, compositrice

19. 1960–1963: Arlette Budy, peintre (portrait non trouvé)

20. 1964–1967: Jacqueline Deyme, sculpture

21. 1964–1967: Janine Yolande Boyer, graveuse en médaille (portrait non trouvé)

22. 1965–1968: Lucie Robert-Diessel, compositrice

23. 1966–1969: Thérèse Brenet, compositrice

24. 1965–1968: Brigitte-Anne-Marie Courme, graveuse (portrait non trouvé)

25. 1967–1970: Monique Cecconi-Botella, compositrice

26. 1967–1970: Joséphine Chevry, sculptrice

27. 1968–1971: Anne-Henriette Houllevigue (Poirier), sculptrice

28. 1969–1972: Maryse-Janine-Pierrette Voisin-l’Anthoën, sculptrice (portrait non trouvé)
- Sources :
- “Le donne e il Grand Prix de Rome, Patrizia Celli, Studiolo numéro 15, 2018.
- “Dictionnaire biographique des pensionnaires de l’Académie de France à Rome 1666–1968 ”, Annie et Gabriel Verger.
- Tableau synoptique des pensionnaires (1914–2002), dans “L’Académie de France à Rome aux XIXE et XXE siècles”, Anne Lise Desmas.
- Crédits Photos et/ou Portraits :
- 5. Agence Meurisse, 1911. Bibliothèque nationale de France, département Estampes et photographie, EI-13 (2465)
- 6. Pierre Bodard, 1914 (inv AFRo 016).
- 7. Jean Despujols (pensionnaire 1919–1923)
- 9. Odette Pauvert, La Promotion de 1926, 1927, huile sur toile, © Académie à Rome-Villa Médicis
- 10. 1946 © Boris Lipnitzki / Roger-Viollet
- 12. Anonyme (imv. AFR 2016.452) Publié en 2018 dans le numéro 15 de la revue 'Studiolo' , revue d'histoire de l'art de l'Académie de France à Rome -Villa Médicis.
- 15. © Odette Gartenlaub
- 16. © J. Simide, Fonds : Sacem, vers 1949
- 17. SESAM Revue Savante et Artistique de la Banlieue Parisienne Sud - Volume VII - 1950
- 22. coll. J.C. Sangouard
- 23. coll. Thérèse Brenet