Taillades, 2020
Au 16ème siècle, le costume masculin, puis féminin, se dote d’un embellissement textile qui perce littéralement le corps vestimentaire de l’élite princière : les taillades. On observe deux esthétiques principales : des taillades de confection qui respectent la ligne vestimentaire et donnent un effet de bandelettes juxtaposées sur lesquelles sont appliqués des galons brodés d’or ; des taillades d’ornement qui sont des incisions permettant de faire bouffer le tissu blanc de la doublure et créant l’illusion d’une floraison sur la surface des robes féminines.
Le tailleur met en œuvre des techniques variées et complexes pour entailler, inciser, déchiqueter et même déchirer la surface d’un tissu ou d’un cuir. Il s’agit de transformer la surface des étoffes précieuses en un réseau de lignes, de quadrillages et de mouchetures (des petits trous visibles sur le dernier portrait). Si les portraits dévoilent un panorama diversifié de ces taillades, comme sur les œuvres d’Agnolo Bronzino, ils en exhibent parfois des versions extravagantes et fantasmées, à l’image des œuvres de Lucas Cranach. L’objectif tant technique qu’esthétique est éminemment social : les taillades créent des motifs originaux qui permettent de personnaliser et de distinguer une silhouette vestimentaire qui tend à se standardiser dans l’Europe des cours.
- Œuvres
- Empereur Rudolf II. 1567. Alonso Sanchez Coello. Hampton court
- Ernest d'Autriche. 1567. Alonso Sanchez Coello. Hampton court
- Pourpoint de Pietro d'Aragona. 1552. Napoli
- Anne de Habsbourg.1570–71. Alonso Sanchez Coello. Madrid
- Isabel Clara Eugenia. 1579. Alonso Sanchez Coello. Madrid
- Gentilhomme. v.1550. Francesco Salviati. New York
- Elizabeth I Tudor. v. 1563. Steven Van Der Meulen. Collection privée
- Robe de Leonora di Toledo v.1560. Pisa
- Charles IX. 1569. Francois Clouet. Wien
- Lucrezia de Medici. v.1560. Alessandro Allori. Raleigh
- Ludovico Capponi. 1551. Agnolo Bronzino. New York
- Gant en peau doublure velours noir. XVI. Firenze
- Charles Quint. 1532. Christoph Amberger. Berlin
- Johann Friedrich I électeur de Saxe. v.1535. Lucas Cranach. Berlin
- Impératrice María de Austria. 1551. Antonio Moro. Madrid
- Henri le pieux, duc de saxe. 1514. Lucas Cranach. Dresden
- Pourpoint anglais 1580s
- Henri le pieux, duc de Saxe. v. 1526. Lucas Cranach. Dresden
- Hauts-de-chausses de l'electeur Moritz de Saxe. v.1550. Riggisberg
- Filles du Duc heinrich de Frommen. v. 1535. Lucas Cranach. Wien
- Dame. v.1525. Lucas Cranach. London
- Dame. 1528-32. Agnolo Bronzino. Windsor Castle
- Bartolomeo Panciatichi. 1541. Agnolo Bronzino. Firenze
- Maria de Medici. 1551. Agnolo Bronzino. Firenze
- Lodovico Martinengo. 1546. Bartolomeo Veneto. London
- Élisabeth de Valois. v. 1560. Alonso Sanchez Coello. Madrid
- Henry VIII Tudor. 1537. Hans Holbein. Roma
- Marie de Medici 1590–95. Scipione Pulzone. Firenze
- Empereur Maximilian II. 1550. Antonio Moro. Madrid
- Pourpoint allemand. 1580–1600. Nuremberg
Taillades, 2020
Au 16ème siècle, le costume masculin, puis féminin, se dote d’un embellissement textile qui perce littéralement le corps vestimentaire de l’élite princière : les taillades. On observe deux esthétiques principales : des taillades de confection qui respectent la ligne vestimentaire et donnent un effet de bandelettes juxtaposées sur lesquelles sont appliqués des galons brodés d’or ; des taillades d’ornement qui sont des incisions permettant de faire bouffer le tissu blanc de la doublure et créant l’illusion d’une floraison sur la surface des robes féminines.
Le tailleur met en œuvre des techniques variées et complexes pour entailler, inciser, déchiqueter et même déchirer la surface d’un tissu ou d’un cuir. Il s’agit de transformer la surface des étoffes précieuses en un réseau de lignes, de quadrillages et de mouchetures (des petits trous visibles sur le dernier portrait). Si les portraits dévoilent un panorama diversifié de ces taillades, comme sur les œuvres d’Agnolo Bronzino, ils en exhibent parfois des versions extravagantes et fantasmées, à l’image des œuvres de Lucas Cranach. L’objectif tant technique qu’esthétique est éminemment social : les taillades créent des motifs originaux qui permettent de personnaliser et de distinguer une silhouette vestimentaire qui tend à se standardiser dans l’Europe des cours.